La fin de l'exode rural ?
Toutefois, si la situation est moins grave qu'elle ne l'a été, elle n'en reste pas moins préoccupante. En effet, mis à part les résidents secondaires qui représentent une population particulière, la grande part des nouveaux arrivants dans le Morvan sont des retraités. Plus d'un quart des nouveaux arrivants du haut-Morvan, dans la période 1982-1990, ont plus de 60 ans. Le taux de natalité trop faible ne comble pas la baisse engendrée par le taux de mortalité ; le vieillissement du Morvan s'accentue.
On peut craindre, au vu des analyses démographiques, que la population du haut-Morvan, estimée à 13407 habitants en 1990 chute à 8500 personnes en 2005, soit une perte de 200 habitants par an. Mais '[...] les facteurs d'origines humaines, heureusement constituent le meilleur rempart pour faire mentir toutes statistiques [...]'. Les nouveaux modes de vie tels que les 35 heures, la recherche de meilleurs cadre et qualité de vie, la démocratisation d'Internet favoriseront peut-être l'implantation d'un plus grand nombre de personnes dans le Morvan, notamment des jeunes, ainsi qu'une fréquentation plus durable tout au long de l'année des résidents secondaires.