L'élevage du charolais
Au fur et à mesure des années, la race a subi des modifications morphologiques. Les premiers charolais se distinguaient par un torse puissant et un arrière-train étroit alors que la race bouchère actuelle se caractérise par un squelette fort et une croupe large et musclée : on appelle ces bêtes déformées des 'culards'. Une conséquence négative de cette déformation est que les vaches charolaises ne réussissent que difficilement à mettre bas et qu'il faut de plus en plus souvent les faire vêler par césarienne.
L'élevage extensif nécessitant de plus en plus de terre, après la guerre les exploitations de 10, 20 puis 30 ha sont abandonnées par leurs propriétaires. Il faut attendre 1954 pour que le rythme des départs ralentisse. Mais ce répit reste de courte de durée puisqu'en 1968, le recul démographique s'accélère à nouveau.
Les conséquences de l'exode sont désastreuses pour le pays. Les forces vives du territoire étant parties, la population enregistre un déficit naturel ; elle vieillit. Les commerçants qui partent à la retraite ne sont pas remplacés, il y a donc moins de commerces. Les terres abandonnées sont reprises par les friches et la forêt. Les villages ont de moins en moins d'habitants donc de moins en moins d'activités. Comme les emplois sont rares, le territoire n'attire plus les jeunes et ceux qui restent au pays sont de plus en plus isolés.
Elevage naisseur de Charolais