La Résistance en Morvan

En France : Le régime de Vichy et la Résistance
Le maréchal Pétain, président du Conseil, demande l'armistice le 17 juin 1940. Le gouvernement s'installe à Vichy, le maréchal a les pleins pouvoirs et institue l'Etat français où les valeurs de la démocratie sont rejetées pour une autre devise : 'Travail, Famille, Patrie'. Pétain et Hitler collaborent à partir d'octobre 1940. Le régime donne un statut spécial aux juifs puis organise leur internement et leur déportation.

L'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 marque la naissance d'une résistance militaire. Dès 1941, la France libre possède une armée de 35 000 hommes. En 1942, Jean Moulin reçoit de de Gaulle la mission d'unifier les mouvements de résistance, il se crée alors une multitude de maquis. Le Conseil national de la Résistance est créé et propose en 1944 au Gouvernement provisoire de la République française un programme démocratique.

En Morvan : Le Morvan, une zone refuge pour les résistants
Le Morvan est une zone difficile à traverser avec ses monts recouverts de forêts et ses vallées parfois escarpées. Mais c'est aussi une zone de refuge avec ses nombreuses sources, son habitat dispersé, les fermes isolées où l'on peut facilement obtenir de la nourriture et des renseignements. La faible occupation allemande se limite très vite aux principales villes de la périphérie. La situation du Morvan, à cheval sur les quatre départements bourguignons, limite, du fait de la centralisation administrative, la coordination des interventions policières et militaires. Proche des grands axes mais un peu à l'écart, éloigné de Paris mais gardant des liens étroits avec la capitale, le Morvan a été très tôt une zone refuge pour ceux qui souhaitaient continuer la lutte contre l'occupant et contre Vichy ou fuir leur répression.

C'est d'abord par les atteintes aux libertés de circulation, d'expression, par les prélèvements, par la remise obligatoire des armes, que la présence allemande est sensible. Une résistance d'abord passive se manifeste dans la population alors que des groupes de plus en plus actifs multiplient les opérations qui privent ou empêchent les réquisitions.

Dès 1941, le Morvan abrite des gens poursuivis pour leurs actes de résistance, et très tôt le 22 novembre 1942, un parachutage allié s'y déroule ; le poste émetteur réceptionné et transmis à l'état-major de Paris permet d'établir les liaisons avec Londres alors que les armes anglaises remplacent très avantageusement celles récupérées lors de la débâcle de 1940. Le colonel Roche, Jean Longhi, parmi ces premiers combattants, vont encadrer des réfractaires au STO (service du travail obligatoire) qui se cachent là pour ne pas partir travailler en Allemagne. Avec le matériel fourni par les alliés, les maquis s'équipent et s'organisent derrière un chef.

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Jean Longhi