La christianisation du Morvan
Saint Martin aurait christianisé le mont Beuvray. Selon la tradition, le missionnaire se rend sur place en 376 pour 'y détruire les autels des divinités païennes'. La légende veut que, poursuivi par des païens, il ne fut sauvé que grâce à son âne qui, d'un bond prodigieux, sauta au-dessus d'un ravin. D'autres évangélisateurs trouvent la mort au cours de leur mission comme saint Andoche et saint Thyrse à Saulieu.
Sarcophage mérovingien, aujourd'hui dans la basilique Saint-Andoche à Saulieu.
La paix s'établit au VIème siècle, lorsque l'église adopte une politique de substitution. Elle remplace par exemple les dieux que vénèrent jusqu'alors les populations par des 'bonnes dames' et les sanctuaires païens par des chapelles. A Faubouloin (Corancy), Sainte-Marguerite et Notre-Dame remplacent les déesses gauloises, la population conservant les rites anciens dans un pélerinage régional contre la maladie, la mauvaise récolte, la stérilité.
Sur le mont Beuvray, une source protégée dès le Ier siècle av. J.-C. par les Eduens, est rebaptisée Fontaine Saint-Pierre par les chrétiens. Elle reste, comme avant la christianisation, un lieu de dévotion. Les fidèles continuent de lui confier leurs 'voeux' ou des dons précieux comme, par exemple, des pièces de monnaie ou une étonnante oreille de bronze.
Saint-Martin - Beuvray.