L'agriculture, une des principales activités du Morvan.
La polyculture a fait place à l'élevage de bovins charolais.
Très importantes quoiqu'en diminution, la population active agricole représente encore 29% de la population active (la moyenne française est de 8,2%). La moitié des exploitants a plus de 55 ans. Depuis 1950, le Morvan voit une diminution globale des terres agricoles par la suite de l'abandon des terres cultivées ainsi livrées aux friches et au boisement. L'agriculture s'oriente de plus en plus vers l'élevage extensif avec l'abandon des cultures céréalières et une augmentation des prairies permanentes (les surfaces toujours en herbe représentent 3/4 de la surface agricole utile). Le nombre d'exploitations a considérablement diminué. Des haies sont arrachées et les champs et les haies sont agrandis. Néanmoins, il y a toujours un fort morcellement des parcelles surtout dans la partie centrale du massif. Les exploitations atteignent en moyenne une cinquantaine d'hectares et restent sensiblement plus petites que celles des plaines du pourtour (100 hectares et plus). La superficie d'une parcelle reste modeste (environ un hectare). Les anciennes cultures traditionnelles des pays siliceux (seigle et sarrasin) ont presque disparu. Il reste bien souvent une activité de complément (sapins de Noël, moutons, travaux en forêt). De petits élevages demeurent pour l'alimentation familiale avec des vaches laitières, lapins, poules. De même un jardin et un verger jouxtent l'habitation.
Le bocage : des prés et des champs entourés de haies.
Le Morvan est un pays d'enclos et il y a encore un fort morcellement de parcelles fermées de haies. Les champs et les prés sont relativement petits (environ un hectare). Certaines haies sont taillées et rabattues en hiver. Ces plaies plessées forment une clôture parfaite pour le bétail. La haie est une zone de transition entre la forêt (milieu fermé) et les prairies et les champs (milieux ouverts). Elle constitue un milieu protecteur et nourricier pour de nombreuses espèces, notamment les oiseaux. Les essences les plus fréquentes sont le noisetier, l'aubépine et les ronces ; le charme, le chêne, le frêne et le prunellier ; le houx, le sureau, le hêtre et le merisier. Elles sont en moyenne entretenues tous les deux ans avec de fortes disparités selon le mode de traitement (un à un an et demi pour les haies basses ; et 10 ans pour les haies hautes). Malheureusement, elles sont de plus en plus taillées par de gros moyens mécaniques et le broyage peut avoir lieu en toute saison, même au printemps, période de reproduction des oiseaux.
Les prairies humides : un milieu caractéristique du Morvan.
Les prairies humides du Morvan sont des milieux écologiquement très intéressants. Elles sont maintenues grâce à des pratiques agricoles traditionnelles (entretien d'un réseau de petites rigoles, fauches tardives...) qui actuellement tendent à disparaître au profit d'une certaine intensification (chaulage, fossé de drainage, culture du sapin de Noël...) ou bien laissées à l'abandon. Afin de préserver ces milieux, le Parc naturel régional du Morvan a initié la mise en place de mesure agri-environnementales sur son territoire. Les contrats de gestion visent à conserver en l'état le milieu en arrêtant ou en limitant l'apport des matières fertilisantes et d'herbicides, en interdisant la réalisation de nouveaux fossés et en retardant les dates de fauche permettant ainsi à des oiseaux de mener à bien leur première ou seconde nichée (bécassine des marais, pipit des prés, tarier des prés.
Surfaces agricoles
Contributions
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