Démographie et habitat humain
Depuis la fin du XIXème siècle, le Morvan a perdu plus de la moitié de sa population à cause du départ de ses habitants. L'exode rural a commencé dans les années 1880-1890. Il s'est dirigé en particulier vers Paris, les grandes villes de la région (Nevers, Dijon et Autun), mais aussi vers la région industrielle du Creusot et Lyon . C'est la guerre de 1914-1918 qui a marqué l'accélération du dépeuplement. Les migrations temporaires sont de plus en plus remplacées par les migrations définitives. Le flottage a disparu, les nourrices sont de moins en moins demandées et l'apparition des moissonneuses sur les plaines alentours provoque l'exode des journaliers. Ce départ est accentué par la crise agricole de 1930-1932. Des petits propriétaires exploitants quittent le pays.
Aujourd'hui, le Morvan compte 37500 habitants. La densité moyenne de la population est de 15 habitants au km² (elle atteignait les 75 habitants au km² en 1825). Malgré cela, il n'y a quasiment pas de maison en ruine, mais un grand nombre de maisons secondaires qui accueillent des habitants seulement en été. Elles sont de plus en plus aménagées (les greniers se ferment pour devenir une pièce habitable, la cave est transformées en chaufferie...).
L'habitat dispersé est l'un des traits caractéristiques du Morvan. Il s'accentue au fur et à mesure que l'on pénètre dans le massif. Le village et les hameaux sont installés sur les replats entre les sommets et les vallées. Autour des hameaux, les clairières sont de dimensions réduites, ce sont de véritables enclaves dans la forêt. Sur le périmètre du Parc, il y a 800 à 900 unités d'habitations (villages, hameaux et fermes isolées).
Le pourcentage de la population vivant en agglomération passe de 57% jusqu'à 300m d'altitude à 19% au-dessus de 600m. Les habitats réunis en bourg groupent moins du tiers de la population du Morvan. L'omniprésence de l'eau sur le massif a permis à l'homme de choisir aisément où s'installer, soit quasiment partout. C'est à partir du 12ème que les domaines ruraux commencent à s'implanter en Morvan. Les défrichements et les déboisements s'intensifient au Moyen âge. Les abbayes (Cîteaux, Cluny...) et les seigneurs font venir des familles pour défricher et mettre en valeur des clairières agricoles ouvertes dans la forêt, créant ainsi des petites agglomérations paysannes autour du domaine seigneurial. Ces implantations prennent fin quand le bois prend de la valeur pour chauffer Paris à la seconde moitié du XVIème siècle. Les seigneurs cessent alors de concéder aux paysans des espaces pour défricher ( fin des droits d'usage) et le paysage des hameaux est alors fixé dans ses grandes lignes.
Surfaces bâties
Contributions
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