La lettre du Conseil scientifique
Conseil scientifique du Parc, le 15 Novembre 2013
Éditorial de la Lettre du Conseil Scientifique
Le Parc du Morvan s’est doté d’un Conseil scientifique, composé d’éminentes personnalités, enseignants, professeurs émérites de l’Université de Dijon ou personnalités de premier plan spécialistes de sujets précis dont on devine toute l’excellence et la valeur. Le rôle de ce conseil et ses attributions sont multiples : expertise, éclairage, recherche, pédagogie. Ses conclusions ne manquent ni de qualité, ni d’originalité, ni de pertinence. Son rôle est loin d’être négligeable, et le Comité syndical, y trouvant grand intérêt, n’omet pas de le solliciter.
Le Morvan est un espace protégé, authentique, et, dès l’abord, le promeneur ou le touriste découvre de vastes panoramas, espaces d’herbages, de bois qui parlent de liberté, de pureté ; c’est un bonheur jusqu’au bout de l’horizon qui prête à rêver et nous offre de grandes heures de campagne. La première démarche du Conseil est donc de veiller sur le paysage du Morvan, dans une approche d’abord sensible, sentimentale, puis plus active qui va lister les éléments du paysage, les étudier, textures, couleurs, lignes dominantes et s’intéresser aux divers éléments qui le compose : le premier plan, l’arrière plan et l’horizon plus lointain. Cependant, cette étude ou analyse est ponctuelle, différente suivant les points d’observation, variable avec le temps, l’espace étant modulé par la main de l’homme, et forcément subjective, la réflexion variant d’un observateur à l’autre, encore que nos références scientifiques imposent une rigueur partagée.
Comme tout système, le paysage doit être considéré en tant que tel lors d’une analyse paysagère en intégrant tous ses éléments : faune, flore, sol, géologie, géographie, histoire, activités humaines. Proposer un diagnostic de l’état actuel, un pronostic pour l’état futur, le tout basé sur l’identification et la connaissance de l’histoire du site, est une noble tâche.
La synthèse de l’analyse paysagère entre dans le champ de l’écologie du paysage. C’est là qu’interviennent des disciplines diverses que nous avons nommées, et qui nourrissent nos études, à moins que ce soit le contraire, ce que nous espérons. C’est pour nous, une étude humaniste intéressante, c’est l’écologie des populations, la sociologie.
Docteur René-Pierre Signé
Président du Conseil scientifique du Parc