En service jusque dans les années 60, elle permet d'aérer le foin. Elle est à traction animale. Il s'agit ici du modèle F 12 B. Sur le livret d'entretien, on peut lire les caractéristiques suivantes :

"Solide et légère, sa conception ultra-moderne la place loin devant tous les modèles connus et lui assure une avance considérable sur les machines concurrentes.
Son robuste bâti, en acier plat, est d'une simplicité remarquable et d'une rigidité irréprochable.
Son carter d'engrenages, de forme harmonieuse, réunit en une seule unité tous les engrenages et organes moteurs, ce qui exclut toute possibilité de déréglage par déformation. En effet, sa position centrale et son équilibrage donnent une répartition exacte de la charge sur chaque roue et l'on peut dire que ce carter constitue "l'épine dorsale" de la faneuse conférant au bâti un surcroit de rigidité, qui en a permis l'allégement.
Le levier d'embrayage est placé à portée commode du conducteur.
Les roues, clavetées et chevillées sur les essieux, ont un diamètre calculé pour assurer un roulage parfait, tout en maintenant la centre de gravité de la machine à une hauteur convenable pour enjamber la récolte sans nuire à la stabilité. Des roulements à galets dans des coussinets à alignement automatique, allègent la traction tout en gardant à l'ensemble roues-essieux une souplesse inégalée.
Le train d'engrenages de multiplication, l'embrayage, les porte-cliquets de l'essieu en deux parties (formant différentiel) sont groupés dans le logement avant du carter, et travaillent en bain d'huile.
L'arbre de transmission porté sur roulements à galets, entraine les vilebrequins par l'intermédiaire d'une couple conique contenu dans le logement arrière du carter.
On conçoit que le mouvement de la machine en revêt une douceur et une légèreté inaccoutumées, en même temps que le fonctionnement se révèle particulièrement silencieux.
Un cheval de petite taille pourra parfaitement la trainer de longues heures sans fatigue excessive.
Le vilebrequin en deux parties symétriques couplées au centre par des flecteurs brevetés et par des paliers à billes à alignement automatique, à l'extérieur, complète heureusement ce remarquable ensemble mécanique. L'arbre central de commande est lui-même porté sur billes.
Les fourches dont la robustesse s'allie à une incroyable légèreté, sont munies de roulements à billes qui, outre qu'ils assurent un roulement parfait, concourent également à alléger la traction de la machine, tout en éliminant les inconvénients des antiques et bruyants coussinets lisses. Grâce à une disposition ingénieuse du bâti principal, le mouvement des fourches extérieurs est rigoureusement semblable à celui des fourches intérieures.
Le graissage sous pression, efficace et économique, a été appliqué à toutes les parties de la machine, dont l’entretien se trouve ainsi considérablement simplifié.
L'avant-train, robuste quoique restant dans la note de la légèreté de la machine, supporte le levier de relevage et une pédale. Le réglage de ces commandes est simple et précis. Un ressort compensateur aide le relevage dont la douceur permet à un enfant de l'opérer sans effort.
La machine est livrée normalement avec limonière à un cheval (avec palonnier ou chaines de traction) mais une combinaison permettant de transformer les brancards en timon, peut être obtenue sur commande, de même que l'attelage à deux chevaux avec barre de recul.