La fin de la Guerre d'Algérie en 1962 occasionna le rapatriement de harkis (algériens engagés dans l'armée française). Entre 1962 et 1968, 91000 harkis et membres de leur famille s'établirent en France, soit dans des hameaux de "forestage" soit dans des "cités urbaines" à proximité d'une grande ville. Suite à des révoltes durant l'été 1975, ces camps et hameaux furent officiellement supprimés. Mais un grand nombre de résidents restèrent sur place. À Roussillon-en-Morvan, le seul camp de harkis en Morvan connu fut installé près du cimetière, à la sortie du village. Trois ou six préfabriqués, comportant plusieurs habitations, furent installés pour accueillir peut-être une centaine de personnes dans des conditions difficiles. Les hommes devaient travailler en forêt. Nous sommes en attente d'informations concernant le nombre de personnes, les dates exactes, l'implication locale… Aujourd'hui, on observe un préfabriqué et des constructions neuves.L'auteur et journaliste Dalila Kerchouche a relaté dans son livre "Mon père, ce harki", l'histoire de sa famille qui y transita, entre autres. D'après Jean-Pierre Portanier, 37 enfants firent leur rentrée scolaire en 1963. À noter que l'Office national des forêts verse une retraite à d'anciens harkis de ce hameau dit forestier.