Au hameau du Jeu, à flanc de colline, dominait un château féodal, remanié au XVIIIe. Au XIIIe siècles, cette terre appartenait à une noble famille du nom de Jeu puis au XIVe à celle de Baugis avant de connaitre d'autres propriétaires. Selon Baudiau et d'après un terrier de 1575, "la maison forte présentait un aspect formidable. Outre les fossés ordinaires, on y voyait une ceinture de hautes murailles garnies de petites tours rondes, renfermant le château et ses dépendances entre autres un colombier en pied et une écurie pour 20 chevaux". Le Cecab cite une archive de 1690: "La maison du Jeu consiste en un corps de logis avec deux tours sur la façade de devant, une chapelle détachée de logis, une écurie de 20 chevaux, quatre écuries à bœufs et moutons, une grange, les remises, auprès un colombier et une prison, le tout enclos de hautes murailles flanquées de petites tours" . Une prison " fermée d'une double porte en fer" se trouvait dans une des tours de façade. En 1726 Jean Jacques de Sercey, comte du Jeu rénova le château et fit disparaitre l'ancienne enceinte de tours et murailles, précise M. Niaux. Curieusement le château n'est pas indiqué sur la carte Cassini (v 1750), mais le cadastre de 1844 en montre toute son étendue (parc, dépendances…). Aujourd'hui dans une propriété (non visité) comportant de nombreuses dépendances, le château a gardé un aspect imposant avec son corps de logis flanqué de deux pavillons et deux étroites tours en façade à toits coniques.