Surmulot
Rattus norvegicus
Tête+corps : 190-265 mm ; queue : 160-205 mm ; poids : 231-475 g
Morvan : l'rait. Anglais :norway ray. Allemand : Wanderratte. Hollandais : bruine rat. Italien : surmulotto.
Généralement brun, on le nomme également rat brun, rat jaune ou encore rat d'égouts. Il est plus grand et plus trappu que le rat noir, sa queue écailleuse nue est assez épaisse et légèrement plus courte que la tête et le corps. Le pelage ventral est blanchâtre.
Animal crépusculaire et nocturne, le surmulot est un commensal de l'homme. Moins bon grimpeur que le rat noir, il occupe plus volontiers les sous-sols des habitations. Les biotopes humides ne lui sont pas indispensables, cependant il a besoin d'un point d'eau. Il se trouve principalement dans les villes, au voisinage des fermes, dans les entrepôts et dépôts d'immondices. Bon nageur, son habitat d'origine semble être les berges des cours d'eau.
Sa grande plasticité alimentaire le place parmi les rongeurs omnivores par excellence. Mangeant principalement des graines, il consomme toute autre nourriture disponible (restes alimentaires, mammifères et oiseaux de petites tailles...).
La femelle est très prolifique et met bas entre trois et cinq portées annuelles de six à onze jeunes. On assiste chez le surmulot à un renouvellement rapide des populations dû à une espérance de vie faible voisine d'un an seulement.
Originaire d'Extrême-Orient, l'espèce colonise l'Europe plus tardivement que le rat noir, au XVIIIème siècle, et le trafic maritime a été le principal moyen de propagation de l'animal. Largement distribué sur l'ensemble du territoire français, le surmulot était déjà commun en Bourgogne au siècle dernier. Capturé occasionnellement par la chouette effraie, il ne constitue qu'une part négligeable de son régime, on trouve rarement plus de cinq surmulots pour mille proies capturées. Par contre, ce rapace peut se spécialiser momentanément sur cette espèce, surtout si le territoire de chasse couvre une décharge comme à Saint-Forgeot (Saône-et-Loire) où le surmulot constitue jusqu'à 7 % des proies ou à Lormes (Nièvre), où il représente environ 3 %. Par contre, le putois est un prédateur redoutable pour ce rat.
A cause de ses dégâts sur les marchandises et des maladies qu'il peut lui transmettre comme le typhus et la peste (dont la dernière épidémie est très récente et date de 1994 en Inde), l'homme met en place des moyens de lutte multiples mais d'une efficacité relative contre la prolifération de ce rongeur.
Contributions
Il n'y a actuellement aucune contribution.