Vespertilion à moustaches
Myotis mystacinus
Tête+corps : 35-48 mm ; queue : 30-43 mm ; avant-bras : 32-36 mm ; oreilles : 12-17 mm ; envergure : 190-225 mm ; poids : 4-8 g
Anglais :whiskered bat. Allemand : Kleine Bartfledermaus. Hollandais : baardvleermuis. Italien : vespertilio mustacchino.
Espèce de petite taille, ses oreilles noires sont étroites et relativement grandes. Son museau noir est orné de part et d'autre de moustaches noir-brun. Le pelage du dos est gris brun foncé tandis que la face ventrale varie du gris clair à plus foncé. Les jeunes sont plus sombres. En hibernation, le poil est souvent recouvert de gouttelettes d'eau. Le vespertilion à moustaches est difficile à différencier du vespertilion de Brandt (Myotis brandti) dont la présence a été confirmée en Côte-d'Or. La distinction de ces espèces jumelles est très délicate sur le terrain : chez le mâle du vespertilion de Brandt, à la différence du vespertilion à moustaches, le pénis est renflé et la dentition est différente. La couleur du pelage est généralement plus roux doré. Identifié dans le nord-est de la France, nous n'avons pas trouvé cette espèce.
Le murin à moustaches peut être confondu avec la pipistrelle (petite taille, couleur et gîtes semblables).
Ubiquiste, le vespertilion à moustaches fréquente quasiment tous les milieux. Au repos, nous avons localisé cette espèce dans les fissures des murs et des ponts, derrière les volets en bois et en hibernation dans les mines et les caves. Elle peut fréquenter également les cavités des arbres et les poutres des charpentes.
L'espèce chasse au-dessus des rivières et des étangs, en lisière de forêt mais également à l'intérieur de la végétation (à 5 et 10 m du sol), dans les allées forestières au ras du sol (20 cm). Cette chauve-souris aime le couvert et chasse toute la nuit les petits insectes volants (papillons nocturnes, diptères, éphémères) qui sont capturés au vol ou sur les branchages.
Il hiberne toujours isolément, collé à la paroi la tête en bas ou dans une fissure, mais il peut se suspendre dans le vide. Les accouplements ont lieu à l'automne et à la sortie de la mauvaise saison dans les quartiers d'hiver (observation de plusieurs accouplements début mars dans une carrière de l'Yonne). Les colonies de reproduction comprennent plusieurs dizaines de femelles.
Commun en France, le recueil des données est difficile en dehors des sites d'hibernation occupés (milieux souterrains). Dans les différentes cavités prospectées en hiver, il n'est pas rare de rencontrer cette espèce. Une carrière de l'Yonne accueille plus de 600 individus chaque hiver. Lors de nos prospections en Morvan, aucun site de reproduction n'a été découvert bien qu'il s'y reproduise très probablement (en Côte-d'Or, B. Cannonge (1966) cite une colonie dans les combles des Hospices de Beaune).
Contributions
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