Campagnol souterrain
Microtus subterraneus
Tête+corps : 83-100 mm ; queue : 28-41 mm ; poids : 17-23 g
Anglais :pine vole. Allemand : Kurzohrige Feldmaus. Hollandais : ondergrondse wlmuis. Italien : campagnolo sotterano.
Ce campagnol présente des adaptations morphologiques à la vie souterraine : des yeux petits (diamètre du globe oculaire inférieur à 1 mm), des oreilles cachées par le poil, un pelage court et un crâne aplati. Sa robe est gris ardoise et son abdomen cendré.
Ce rongeur occupe une position intermédiaire, d'une part, entre les ' friches et jeunes plantations ' à campagnol agreste et, d'autre part, les milieux boisés à ' mulots et campagnols roussâtres '. C'est un animal de zone de transition, des lisières, des friches et des jeunes plantations à couvert graminéen plus ou moins important. On ne le rencontre pas ou rarement dans la prairie permanente et la haute futaie.
Il se nourrit des parties souterraines (70 % de son régime alimentaire) et aériennes des végétaux. Concurrents pour la nourriture pour de nombreuses espèces de rongeurs, notamment le campagnol des champs et le campagnol agreste, ces derniers semblent s'exclure mutuellement. Le milieu idéal serait une zone riche en plantes bisannuelles ou vivaces dont les parties souterraines seraient bien développées et pourraient ainsi lui servir de nourriture.
Animal nocturne, ses galeries sont creusées à quelques centimètres de la surface. Il vit en petites populations. Les femelles ont plusieurs portées par an de deux à trois petits en moyenne. Cette espèce n'a pas de fluctuation d'abondance importante comme le campagnol des champs.
Le campagnol souterrain occupe le centre et toute la moitié nord de la France. En Bourgogne, l'espèce est présente dans les quartre départements mais son statut reste à préciser. Sur la région étudiée, la majorité de nos données viennent des pelotes de la chouette effraie (251 individus). Cependant, au vu de ses moeurs hypogées, ce campagnol est une proie régulière de la chouette que l'on ne trouve qu'en nombre négligeable dans les pelotes, sauf dans quelques localités du jaut Morvan où il peut dépasser les 5 % des proies comme à Saint-Brisson, à Gouloux et au Haut-Folin. Sa densité relative par rapport aux autres campagnols est plus élevée dans le haut Morvan (2,7 %) qu'à sa périphérie (0,1 % dans le pays de Luzy, 0,4 % en Auxois et quasi nulle dans les autres régions). Ainsi le degré d'humidité des biotopes paraît le favoriser.
Le campagnol de Gerbe.
Microtus pyrenaicus.
Le campagnol de Gerbe est un autre campagnol souterrain. Sa biologie est mal connue et semble très proche de celle du campagnol souterrain.
La seule donnée morvandelle concernant cette espèce a été trouvée sur la commune de Rémilly dans le pays de Luzy (donnée de l'atlas national de 1984). D'autres individus ont été identifiés dans le sud de la Nièvre. Au cours de ce travail, nous n'avons pas retrouvé ce campagnol dans les pelotes de chouette effraie provenant de Rémilly et d'autres localités voisines du pays de Luzy (plus de 3 800 proies analysées).
L'espèce occupe le sud-ouest de la France et il pourrait s'agir d'une petite population isolée en limite d'aire de répartition. En Nièvre, sa répartition ne serait pas continue mais se ferait plutôt par taches. Pour affirmer sa présence, d'autres recherches sont nécessaires.
Contributions
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