Le seigle en Morvan

Le seigle, céréale rustique, adaptée aux terrains pauvres et aux climats froids, était grâce à ces qualités très cultivée sur le sol granitique peu fertile du Morvan, de l’Ancien Régime à la fin du 19e siècle. Avec le sarrasin, le seigle occupait ainsi 65 à 70 % des terres arables à cette époque. Il est le symbole économique des petites fermes vivant en quasi-autarcie et où les habitants faisaient preuve d’ingéniosité pour exploiter au mieux les productions locales. Le seigle servit pour de multiples usages : farine pour le pain, paille pour les litières des vaches, vannerie, et toiture de chaume.

Les soirs d’hiver, à la veillée, les hommes tressaient des paniers de seigle à l’aide d’écorce de ronces. Ces vanneries, de formes et de tailles diverses, servaient pour le pain et autres denrées, de divers rangements, mais aussi à stocker le grain (1 m de diamètre x 1 m de hauteur), et à fabriquer des ruches. En outre, les tiges de seigle ont permis de couvrir les chaumières morvandelles pendant plusieurs siècles. Cette technique de toit en chaume de seigle était pratiquée par des artisans chaumiers ou paysans-chaumiers qui excellaient dans cette technique et exportaient leur savoir dans les départements alentours.

quelques objets emblématiques sur Le seigle en Morvan

ruche
technique de vannerie
chaumière
peigne à glui et palette de chaumier
cabas
technique de toit en seigle
palette dite «polotte»
chaumier
chaumier et glui
corbeilles et paniers divers
peignage des bottes
coupe botte
«cape» ou «coussin» d’attelage
détail de boudins de seigle et ronce
corbeille à grain