La forêt en Morvan

La forêt et le Morvan, c'est une longue histoire irrégulière depuis plus de 2000 ans. Au fil des siècles, selon les usages locaux et les marchés d’exportation, l'économie dominante fut forestière ou agricole, ce qui a influé sur les paysages et les activités. Chronologiquement, la forêt morvandelle offrit du bois pour les constructions des Eduens et les bas fourneaux de leurs métallurgistes réputés. Au Moyen Âge, ce furent les droits d'usages pour haies sèches, chaussures de roue, glanage des porcs, pacage des animaux domestiques, affouage de bois de chauffage, cueillette, outils et manches d’outils, four à pain banal ou privé, charbon de bois, chasse et braconnage… Puis, pendant presque 300 ans, les bûches flottées fournirent jusqu'à 80% de l'énergie bois à Paris.

La forêt alimenta aussi des productions telles que tuilerie – briqueterie, verrerie, forge, poterie-faïencerie, et aussi la production de charbon de bois et de tan (écorce de chêne) pour les tanneries. L’accession tardive (fin 19e s) à la forêt paysanne développa les usages et les métiers : scieur, charpentier, menuisier-ébéniste, charron, sabotier,… et bien sûr les bois d’œuvre et de chauffage. Beaucoup de paysans travaillaient l'hiver en foret d’où l'expression de paysan-bûcheron. 

Actuellement, la forêt occupe 50% du territoire. Si cette activité économique importante fut longtemps tournée vers l'exportation (bois d’œuvre, à palettes, de chauffage), aujourd’hui, elle se développe vers la transformation sur place, l’économie touristique et le bois énergie.

quelques objets emblématiques sur La forêt en Morvan

écorçoir à tan
cric à crémaillère
débardage avec bœufs
scieur de long
port de flottage
écorce à tan
écorçage de chêne
banc de scie
bûcheron
débardage de bois d’œuvre
râteau de charbonnier
hache
charretier
débitage en forêt