Lavoirs
Présents dans chaque hameau, village, on les retrouve encore fréquemment, alimentés par une source ou un ruisseau.
Si les premiers bâtiments réservés au lavage, apparurent à la fin du XVIIIe, ce n'est qu'en 1851 que l'Assemblée législative de la IIIe République vota les crédits pour équiper villes et villages de lavoirs publics. Construits abondamment au XIXe siècle, ils reflètent une volonté de politique hygiéniste (le choléra, la variole, la typhoïde sont les fléaux des siècles passés).
Les femmes venaient, à l'abri des intempéries, y laver le linge. Aujourd'hui silencieux et parfois abandonnés, il faut s'imaginer les lavoirs de jadis comme des lieux de sociabilité et d'échange de nouvelles, avec leurs foisonnements sonores : clapotis de l'eau, claquements des battoirs, rires et chuchotements... Mais ceci ne doit pas faire oublier la pénibilité de ces tâches.
S'ils sont d'une taille modeste, leur structure est très variée : bassin à ciel ouvert, clos ou non par un muret, couvert par un, deux ou trois toits, selon le plan au sol du bâti, parfois avec un toit à quatre pans sur les terrains calcaires, avec une façade ouverte, fermée par trois ou quatre murs avec une porte d'entrée et des niches intérieures, lavoir à compluvium...
Les 'pierres à laver' sont majoritairement en pierre locale (parfois refaites en béton).
Principalement en granit recouvert d'ardoises, sauf dans les marges (calcaire et tuiles), les lavoirs se situent indifféremment au centre ou en limite du bourg, du hameau, quelquefois isolés sur un ruisseau. Ils sont fréquemment associés à un abreuvoir, une fontaine simple (captage rudimentaire d'une source).