Vespertilion de Daubenton
Myotis daubentoni
Tête+corps : 45-55 mm ; queue : 31-44,5 mm ; avant-bras : 35-41,7 mm ; oreilles : 10,5-14,2 mm ; envergure : 240-275 mm ; poids : 7-15 g
Anglais :Daubenton's bat. Allemand : Wasserfledermaus. Hollandais : watervleermuis. Italien : vespertilio di Daubenton.
Cette chauve-souris de taille moyenne a le dos gris roux et le ventre beaucoup plus clair. Le museau, dégarni de poils, est rose. Son tragus droit ne dépasse pas la moitié de l'oreille. Ses pattes arrière relativement grosses lui permettent d'attraper des insectes à la surface de l'eau. Elle s'accroche rarement dans le vide mais recherche plutôt les espaces étroits pour se cacher.
Espèce forestière, le murin de Daubenton est très lié aux milieux aquatiques (étangs, lacs, rivières, ruisseaux). Il loge dans les arbres creux, les vieux murs, les drains et les disjointoiements des ponts, derrière les volets et également dans les greniers.
Il part en chasse dès le coucher du soleil au-dessus des plans d'eau (vol circulaire au ras de l'eau) à proximité de son gîte diurne. Il exploite également les lisières de bois, les branchages et les petites clairières forestières. Il attrape au vol des insectes (tipules, éphémères, moustiques, papillons nocturnes) qu'il consomme en volant.
Dès le mois de mai, les femelles se rassemblent dans les sites de parturition pour former des colonies de quelques individus à plusieurs dizaines (colonies de cinq à quarante individus observés). Les mâles forment également des petits groupes mais sont également solitaires. Très sédentaire, les déplacements observés entre le gîte d'hiver et le gîte d'été ne dépassent guère 100 km. L'hibernation a lieu d'octobre à mars dans les milieux souterrains et les trous d'arbres. Il n'est pas rare d'observer en plein hiver sous les ponts des individus isolés lorsque la température est positive. Les accouplements ont lieu généralement dans les quartiers d'hiver de septembre au printemps.
Omniprésent sur le territoire national, ses effectifs sont menacés entre autres par l'entretien des ponts. Des mesures de conservation et d'alerte au vu de la protection des chauves-souris gîtant sous les ouvrages d'art ont été initiées en 1994 au Parc naturel régional du Morvan avec les différents services compétents négociant leur réfection et leur entretien. Plus de 14 % des ponts de l'étude sont occupés par les chauves-souris (vespertilions de Daubenton, vespertilions à moustaches, grands murins, vespertilions de Natterer et pipistrelles principalement). Il est intéressant de faire une corrélation entre la répartition des données de vespertilion de Daubenton et les différents travaux d'entretien des équipes de subdivisions de l'équipement ! La destruction des ripisylves (abattage des arbres creux notamment) nuit également à l'espèce.
Contributions
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