Pipistrelle commune
Pipistrellus pipistrellus
Tête+corps : 36-51 mm ; queue : 23-36 mm ; avant-bras : 28-34,6 mm ; oreilles : 9-13,5 mm ; envergure : 180-240 mm ; poids : 3,5-8 g
Anglais :common pipistrelle. Allemand : Zwergflerdermaus. Hollandais : dwergvleermuis. Italien : pipistrello nano.
La pipistrelle commune est la plus petite de nos chauves-souris. Son pelage dorsal est roux à brun foncé et plus clair ventralement. Les oreilles sont courtes et larges, noires comme le museau. Elle pousse de petits cris aigus quand on dérange la colonie ce qui peut permettre de la repérer.
Ubiquiste et anthropophile, c'est l'espèce sans aucun doute la plus fréquemment rencontrée, de la maison forestière isolée à l'agglomération. En été, elle recherche les endroits chauds et ensoleillés (volets, bardeaux, panneaux publicitaires, entre deux pierres, sous les ardoises...), mais on la trouve également dans des lieux plus froids comme dans les fissures des ponts ou derrière les boiseries à l'intérieur d'une église. Assez résistante au froid, la pipistrelle passe l'hiver dans des endroits frais (entre deux portes en bois, combles de grands bâtiments...) et elle fréquente peu les cavités souterraines.
Elle sort tôt en fin d'après-midi, voire même en pleine journée (Saint-Martin-de-la-Mer, septembre 1994, midi !). Elle chasse jusqu'à 2 km de son gîte, les petits insectes au-dessus des plans d'eau, des rivières, autour des éclairages publics, en lisière de bois, dans les jardins...
Espèce sédentaire, les mâles défendent leur harem de quelques femelles sur un territoire lors de la saison de reproduction (fin août-septembre). L'hibernation a lieu de la mi-novembre à mars et est ponctuée de réveils. Il n'est pas rare d'en voir voler en plein hiver (Saint-Brisson, décembre 1993 ; Saint-Martin-de-la-Mer, février 1994). Les naissances de un à deux jeunes par femelle s'étalent de juin à juillet. Les femelles ont des besoins thermiques différents des mâles, elles forment des colonies séparées.
La pipistrelle commune est sans aucun doute la plus commune de nos chauves-souris françaises et la moins menacée. Elle est présente sur tout le massif du Morvan. Du fait de son anthropophilie marquée, c'est la chauve-souris qui dérange le plus et pour laquelle les appels de 'nuisances' sont les plus fréquents. Elle peut être capturée par la chouette effraie (Gouloux, Thoste, Thoisy-la-Berchère).
Deux autres pipistrelles peuvent être trouvées en Bourgogne, il s'agit de la pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) et de la pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhli). La pipistrelle de Nathusius est légèrement plus grande et fréquente les secteurs boisés et les milieux aquatiques. La présence de cette espèce migratrice en Morvan est à démontrer. La pipistrelle de Kuhl est une espèce jumelle à tendance méridionale. Elle a déjà été mentionnée en Nièvre et en Saône-et-Loire et son existence en Morvan est fort probable.
Contributions
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