Mulot sylvestre
Apodemus sylvaticus
Tête+corps : 71-104 mm ; queue : 75-111 mm ; poids : 18-30 g
Anglais :wood mouse. Allemand : Waldmaus. Hollandais : bosmuis. Italien : topo selvatico.
Le mulot gris est proche de la taille d'une souris. On le distingue aisément par ses grands yeux proéminents et ses oreilles bien développées. La queue, plus courte ou de même longueur que l'ensemble tête-corps, est couverte de poils épars sur toute sa longueur. Le pelage dorsal est gris, fauve et beige tandis que le ventre est gris clair. Sur la poitrine, on trouve une tache fauve de dimension variable.
Le mulot sylvestre est sans doute le rongeur le plus ubiquiste et le plus répandu en Europe. Il colonise une très grande variété de milieux : bois, lisières, broussailles, landes, haies, jardins, champs, vergers, ruines, habitations, zones rocheuses... En fait, on le rencontre partout où il peut trouver de la nourriture et un abri (un arbre isolé dans une prairie suffit pour le rencontrer).
Dès le coucher du soleil, il quitte son terrier. Animal crépusculaire et nocturne, son alimentation se compose en grande partie de graines mais également des fruits, des parties vertes des plantes et, à l'occasion, des invertébrés (insectes, vers, mollusques...).
Le mulot se reproduit la plus grande partie de l'année et les femelles peuvent avoir trois portées par an de quatre à cinq petits. Les populations de mulots connaissent des fluctuations importantes liées à la production de graines en forêt. D'une durée de vie dépassant rarement dix-huit mois, ce rongeur est capturé par de nombreux prédateurs : les carnivores (renard, chat sauvage et harets, martre...) et les rapaces. Il peut même constituer l'essentiel du bol alimentaire, comme ce fut le cas au printemps 1993, où le mulot représentait plus de 70 % des proies du hibou moyen-duc à Montsauche. Il semble que cette bonne densité de mulots ait favorisé la bonne reproduction de ce hibou cette année-là.
Distribué sur l'ensemble du territoire français, le mulot gris est omniprésent en Morvan. La chouette effraie en consomme fréquemment mais il ne constitue jamais l'essentiel de sa nourriture. Les mulots, plutôt sylvicoles, sont mieux représentés dans le régime alimentaire dans le haut Morvan montagnard avec plus de 17 % des proies, alors que dans le pays de Luzy le chiffre avoisine seulement les 8 %.
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