Lièvre d'Europe

Tête+corps : 600-700 mm ; queue : 70-100 mm ; poids : 3-6 kg
Morvan : le yève, l'yèvre, l'boquingne. Angalis : brown hare. Allemenad : Feldhase. Hollandais : haas. Italien : lepre commune.

Le lièvre commun ou lièvre d'Europe est un mammifère de taille moyenne. Il se reconnaît à ses oreilles plus longues que la tête, un pelage gris brun roux, le ventre blanc, le dessus de la queue et l'extrémité des oreilles noirs et l'iris jaunâtre. Des exemplaires isabelles existent (P. Paris cite un individu tué dans l'Auxois en 1906). Les pattes postérieures sont bien développées et en font un bon sauteur. Il se déplace par bonds et peut atteindre les 70km/h à la course.

Ce mammifère de plaine et des terrains découverts (prairies, pâtures, plaines, landes, friches et marais) se rencontre également en forêt et même dans les jeunes plantations de sapins et les genêts.

Son alimentation est exclusivement végétarienne (plantes herbacées, céréales, baies...). Le lièvre réingère certaines crottes émises la nuit pour les digérer une seconde fois (phénomène de cæcotrophie).

Plutôt nocturne, le capucin est à un maximum d'activité en début et en fin de nuit. La journée, il se terre dans une petite cuvette creusée dans le sol : le ' gîte '. Animal solitaire, on peut observer des rassemblements de plusieurs individus pendant la période du rut ou ' bouquinage '. La période de reproduction commence dès le mois de janvier et se poursuit jusqu'à la fin de l'été. Des mises bas peuvent alors être observées jusqu'en octobre (gestation de 42 jours). La femelle ou hase peut être fécondée avant la mise bas de ses levrauts prêts à naître. Cette caractéristique est appelée ' superfétation ' . Les petits, nidifuges, naissent à même le sol, couverts de poils et les yeux ouverts. Ils sont capables de courir au bout de quelques heures.

Le lièvre occupe toute la France. En Morvan, il est présent partout mais cependant, moins abondant que dans les régions de plaine, plus favorables à l'espèce. La Fédération des chasseurs de la Nièvre estime ses densités de un à trois individus aux cent hectares. Les densités observées sont faibles et cela peut provenir aussi bien d'un que de plusieurs facteurs :

- la qualité des milieux ;

- la chasse ;

- la prédation ;

- les maladies (bactéries, virus, empoisonnements...) ;

- la modification de la structure et la composition paysagère.

Actuellement, les populations de lièvres sont stationnaires voire en légère augmentation et les observations sont de plus en plus fréquentes.

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