Lapin de garenne
Oryctolagus cuniculus
Tête+corps : 400-450 mm ; queue : 40-70 mm ; poids : 1,1-1,9 kg
Morvan : l'gairenne, l'gaireune. Anglais :rabbit. Allemand : Wildkaninchen. Hollandais : konijn. Italien : coniglio selvatico.
La lapin de garenne se distingue du lièvre par ses oreilles petites, plus courtes que la tête et sans tache noire. L'iris de l'oeil est brunâtre. Son pelage est gris brun foncé chez l'adulte et brun marron clair chez le lapereau. Des spécimens noirs et albinos ne sont pas rares. Adaptés aux travaux de terrassement, les muscles des pattes avant sont très développés.
Il habite des milieux très divers mais évite les zones humides et les grands secteurs uniformes, comme les forêts et les grandes cultures. Pour creuser ses terriers, il a besoin de sols profonds et bien drainés. Mais le besoin d'un domaine vital petit (inférieur à un hectare) lui permet de rencontrer des conditions favorables un peu partout.
Classé nuisible encore dans certaines régions, il consomme tout ce qui est végétal et peut causer ainsi d'énormes dégâts aux cultures. En hiver, il écorce les arbres. En Morvan, vu la faiblesse de ses effectifs, l'impact sur les cultures ou les arbres est nul.
A la différence du lièvre, le lapin a un comportement grégaire, il vit en groupe familial et ses terriers sont le centre d'intérêt du groupe (la garenne). Il existe au sein du groupe une hiérarchie sociale marquée chez les mâles. Le mâle dominant assure la quasi-totalité du marquage et des accouplements. La lapine creuse un miniterrier à gueule unique appelé ' rabouillère ' au sein duquel elle va déposer sa progéniture dans un nid composé d'herbes et de poils. Espèce prolifique, le lapin se reproduit de février à août et la femelle peut avoir jusqu'à sept portées par an. Les trois à cinq lapereaux naissent aveugles et dépourvus de poils, ils quittent le terrier trois semaines plus tard et sont sevrés à quatre semaines.
Les principaux facteurs de mortalité sont les maladies (myxomatose, coccidiose, VHD), la chasse, la noyade des jeunes dans la rabouillère et la prédation. Le lapin était l'alimentation de base incontestable pour bon nombre de prédateurs, notamment du putois et du renard, et la chute de ses populations après la myxomatose a entraîné un changement de régime alimentaire sur d'autres proies tels les campagnols et les mulots.
Le lapin de garenne était bien présent jusqu'à l'arrivée de la myxomatose qui a décimé ses populations. Actuellement les populations sont relictuelles mais on trouve encore sur quelques communes des effectifs acceptables (Rouvray, Brazey-en-Morvan, Saint-Didier, Saulieu).
Contributions
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