Crocidure musette
Crocidura russula
Tête+corps : 52-84 mm ; queue : 28-50 mm ; poids : 6-13 g
Morvan : lai meusaireingne, le sri. Anglais :greater white-toothed shrew. Allemand : die Hausspitzmaus. Hollandais : huisspitsmuis. Italien : topino pettirosso.
C'est sans aucun doute la plus connue des musaraignes. On la découvre souvent dans la gueule du chat ou morte délaissée sur le paillasson. Lors de ses déplacements, elle émet des petits cris qui la rendent très repérable. C'est une musaraigne à dents blanches. Le corps est brun grisâtre plus clair sur le ventre. Les oreilles sont nettement visibles et ont un pavillon très large. La queue longue est parsemée de poils plus longs que ceux de la fourrure.
La musaraigne musette est une espèce commune et anthropophile. On la rencontre partout et surtout dans les jardins et près des habitations, fermes et hameaux. Cette espèce des milieux secs et assez découverts a son optimum écologique au sud de l'Europe. Son caractère anthropophile apparaît dès que les conditions de vie deviennent défavorables (quand l'altitude augmente et en hiver).
La gestation dure environ trente jours et la femelle met au monde deux à six jeunes dans un nid de brindilles, de feuilles mortes, de mousse et même de laine. Quand elle est dérangée, la mère déplace sa portée. Les jeunes s'accrochent par les dents les uns aux autres en s'alignant derrière elle. Ce comportement remarquable des musaraignes est appelé comportement d'encolonnement ou ' en caravane '. C'est au bout de vingt jours après la naissance que les petits seront autonomes. La période de reproduction s'étend d'avril à novembre.
Contrairement aux autres espèces de musaraignes qui sont solitaires et territoriales, la musaraigne musette est assez sociale et plusieurs individus peuvent partager le même nid et le même domaine vital.
Cette musaraigne est commune en France. Dans le régime alimentaire de la chouette effraie morvandelle, cette espèce ne représente que 4,5 % des proies consommées, ce qui est faible, si on les compare avec les 12,5 % notés par H. Baudvin sur l'ensemble de la Côte-d'Or, les 17,9 % en Saône-et-Loire trouvés par J.-F. et J.-L. Dessolin et les 18,9 % par J.-L. Clavier dans toute la Nièvre. Globalement, la musaraigne musette est présente sur tout le Morvan mais le massif est une région moins favorable à l'espèce.
Contributions
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