Ronce commune

Rubus fruticosus L.

Bourgogne : la mûre se nomme également'moure'

Description :
Sous-arbrisseau haut de 1 à 2 m. La tige de l'année est bisannuelle, dressée, anguleuse, sans poils, pourvue de nombreux aiguillons grêles, jaunes ou pourpres, en forme de faux. Les feuilles composées sont alternes, découpées en 5-7 petites 'feuilles' en cœur, dentées, pliées et poilues sur les deux faces. Grappes terminant les rameaux de fleurs blanches ou roses. Les mûres sont de petites drupes agglomérées, vertes, rouges puis noires.

Biologie - Habitat :
La Ronce commune fleurit de juin à août et affectionne les milieux ensoleillés, elle tolère l'ombre mais ne fructifie abondamment qu'en plein découvert, sur sols frais et plus ou moins acides. Elle colonise bois, haies, friches, lisières et coupes forestières.

Répartition - Statut:
Espèce très commune en France et plus rare en région méditerranéenne. Elle est commune partout en Bourgogne et dans le Morvan.

Menaces :
Espèce non menacée à court terme, ni en Morvan, ni en Bourgogne.

Divers :
Plante sauvage appartenant à une liste de plantes médicinales à promouvoir dans les jardins, établie sous Charlemagne et dressée par le Capitulaire de Villis.
En Morvan, elle fait l'objet de nombreux usages :
• vannerie : débarrassée de ses épines, la Ronce est employée pour fabriquer des ruches, tout comme celle des 'paill'sons', corbeilles dans lesquelles le pain levait,
• langage des mais : plante destinée aux ' malgracieuses ',
• usages alimentaires : les mûres, comestibles et riches en vitamine C, sont utilisées en confiserie et distillerie,
• usages médicinaux :
- maux de gorge et toux : gargarismes à base d'infusion ; infusion de Ronces à 3, 5 ou 7 feuilles, voire encore pour d'autres celle qui rampe et non pas celle qui fait des buissons et des fruits (1 poignée de plantes sèches ou fraîches par casserole) ; infusion des sommités fleuries, parfois sucrée avec du miel, de la confiture de Myrtille ou de Mûre (effet de synergie) ; parfois infusion du mélange de feuilles de Ronce (2/3) et Cassis ou Framboisier (1/3) ayant fermenté 2 jours dans un torchon.
- soins des furoncles, des épines : enduire une feuille de crème de lait de vache ou de saindoux, voire à défaut de savon, l'action émolliente du corps gras se conjugue avec la vertu astringente et adoucissante de la Ronce, très riche en tanins. (Théorie des Signatures : l'aspect de la crème évoque ceux des panaris, anthrax et furoncles ; on ne peut que rapprocher l'épine et la Ronce, végétal porteur du mal et du remède).

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