Les plantes alimentaires traditionnelles

Sarrasin

Fagopyrum esculentum Moench

'Le blé noir est un des plus précieux dons de la providence pour le Morvan' De Chambure, Glossaire du Morvan.Cette polygonacée (famille des Oseilles) se rattache aux céréales par ses utilisations : elle a constitué la nourriture de base des populations paysannes au XIXème siècle. On distingue en Morvan deux espèces :- le Sarrasin ordinaire ou argenté ;- le Sarrasin de Tartarie ou Tartari, plus adapté aux conditions climatiques.La plante est actuellement cultivée à petite échelle pour la production de farine. En Morvan, les fruits secs, ou akènes, sont utilisés pour la nourriture des volailles.

Seigle

Secale cereale L.

Le Seigle est la plus importante céréale traditionnelle du Morvan : plus de 7.200 hectares dans les cantons centraux de Château-Chinon et de Montsauche vers 1850 (aujourd'hui, il n'en subsiste que quelques dizaines d'hectares sur l'ensemble du Morvan).La culture portait la marque de la main humaine : coupe à la faucille à dents qui sciait la céréale, battage au fléau pour le grain et sur l'âne pour la paille de couverture.L'importance du Seigle dans le Morvan autrefois était due à une double utilisation :- le grain pour la fabrication du pain ;- la paille, d'une variété à la tige plus fine, dite Seigle gris, pour la toiture des chaumières couvertes grâce à une technique rudimentaire ( polotte et bâton ).

Pomme de Terre

Treuffe

Solanum tuberosum L.

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La Pomme de Terre a été introduite très tôt en Morvan, dès le XVIème siècle, et largement utilisée bien avant l'œuvre de Parmentier : cette révolution agricole paysanne a permis aux populations, en ces temps de disette, de survivre.La consommation humaine et animale (le porc) s'est accrue considérablement, grâce à des variétés plus productives.Le Morvan est vite devenu, pour les régions avoisinantes, recherché pour la qualité de son plant de Pomme de Terre, favorisé par le sol et le climat.En 1941, grâce à la Société Vilmorin-Andrieux, de nouvelles variétés ayant une valeur culinaire supérieure ont été introduites et multipliées telles Binjte, Viola. En 1951 était créée la variété Avra à la Chaux (Alligny-en-Morvan).La Négresse présentée ici est une vieille variété.

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Quelques plantes traditionnelles des jardins et cultures

À proximité des habitations, le jardin constitue un lieu privilégié dans les rapport Homme-Végétal. Source de nourriture, d'agrément des sens, c'est aussi la pharmacie d'urgence où l'on cultive aussi bien les plantes domestiques que les plantes sauvages rares afin de répondre aux besoins immédiats.

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Lis blanc

Lilium candidum L.

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Outre sa fonction décorative, le Lis était largement utilisé en Morvan. Conservés d'une année sur l'autre dans l'alcool, les pétales s'appliquaient sur les coupures pour en faciliter la cicatrisation. Dans l'huile, ils permettaient la guérison des brûlures. Ces usages sont toujours de mise en phytothérapie.

Persil

Petroselinum crispum (Mill.) Nyman ex A.W Hill.

Largement répandu de nos jours comme plante condimentaire, le Persil était connu dans l'Antiquité pour ses vertus médicinales. La racine comptait parmi les cinq racines apéritives majeures , les semences faisant partie des quatre semences chaudes mineures . Le Persil est une plante bisannuelle : les feuilles se développent l'année du semis et la plante fleurit seulement en deuxième année. Il faut se garder de confondre le Persil avec deux cousines de la même famille des Ombellifères, la Petite Ciguë et la Grande Ciguë, hautement vénéneuses.

Grande Camomille

Tanacetum parthenium (L.) Schultz-Bip.

Plus répandue en Morvan que la Camomille romaine, la Grande Camomille est encore cultivée dans les jardins. On récolte les fleurs, d'une grande amertume, connues pour leurs propriétés digestives.

Navette

Brassica rapa subsp campestris (L.) Clapham

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La Navette a été cultivée comme fourrage et pour la récolte des graines. Proche du Colza et de la Moutarde, la plante était semée en septembre pour être récoltée l'été suivant. Les siliques -ou fruits - étaient récoltées à la faucille et battues à la grange ensuite. La Navette produisait 10 hectolitres de graines par hectare dont on extrayait une huile comestible. 400 hectares étaient cultivés au milieu du XIXème siècle. La pénurie alimentaire de la dernière guerre avait momentanément réhabilité son usage, en déclin depuis le début du siècle et disparu de nos jours.

Pavot

Œillette

Papaver somniferum L.

Cultivé industriellement de nos jours pour son usage pharmaceutique, le Pavot était jadis connu en Morvan pour ses graines. On en extrayait une huile aujourd'hui délaissée.

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