Dans le bourg, l’église paroissiale, dédiée à Saint Germain, est un édifice de la fin du XIIe siècle, remanié aux XVIe et XIXe siècles. D’après l’abbé Tissier, une chapelle, non datée, préexistait à l’église paroissiale. La première mention d’un curé à Saint Germain des Champs date de 1147. Les parties les plus anciennes de l’église étaient la nef et le clocher. Le chœur « voûté à nervures prismatiques » date du XVIe siècle. En 1667, l’église n’avait pas de sacristie et le cimetière était dépourvu de clôture. En 1671, le clocher fut une première fois frappé par la foudre et s’effondra en partie sur l’une des chapelles. Un tel accident survint à nouveau en 1812, 1894 et 1901. En 1843, deux bas-côtés sont établis par l’abbé Cavèle « pour donner plus d’espace à l’église », selon l’Abbé Tissier. Mais ces réparations n’empêchent pas l’église de se dégrader. En 1869, la voûte de la nef s’effondre. Malgré les supplications de l’abbé Cullin, il faut attendre son successeur, en 1867, pour que soient votés les fonds pour la construction d’une nouvelle église. Celle-ci fut bâtie sur les plans du curé Pion et de l’architecte avallonnais Baudoin, entre 1868 et 1872, dans un style néo-roman, intégrant les parties anciennes qui subsistent. On note l’emploi du ciment pour les murs extérieurs. Une plaque rappelle la bénédiction qui eut lieu le 5 février 1872. Les vitraux furent fournis par la maison Gesta, de Toulouse. De l’ancienne église subsiste le clocher avec sa tourelle, autrefois situé au centre de l’édifice, et aujourd’hui devenu clocher-porche. Les cloches de l’ancienne église ainsi qu’un tableau représentant le patron de la paroisse, offert par le Comte de Chastellux en 1817, furent installés dans la nouvelle église. Aujourd’hui on peut observer un édifice néo-roman, avec son clocher porche du XIIIe siècle, surmonté d’un toit pyramidal. L’ensemble est couvert en ardoises.