D'après l'Abbé Baudiau, "sur le flanc septentrional du Beuvray, dans la dépendance de la commune, se trouvait autrefois un couvent de cordeliers (ordre des Franciscains) connu sous le nom de Maison de Beuvray ou de Couvent de Bibracte, monasterium Bibractense". Il a été fondé au 14e siècle par les hauts barons de La Roche-Milay. Il était entouré de fossés contre les pillards, que l'isolement du site pouvait attirer. Il fut détruit par un incendie en janvier 1538, date à laquelle il comptait cinq religieux. Il fut reconstruit grâce à Charlotte de Boutillat, dame de La Bussière et mère du frère Jehan de Marry, novice au couvent. Ce dernier accorda la somme de cent livres à cet effet. Le couvent fut à nouveau détruit en 1570 par l'armée calviniste, d'après Baudiau. Au XVIIe , les peres furent rattachés au couvent des Cordeliers d'Autun. Les terres du couvent fut vendu en 1737 à Etienne Marceau, marchand à Glux, moyennant une somme de deux cents livres. Il n'en restait rien à l'époque de Baudiau. Une cloche de la chapelle détruite, se trouvait au chateau de Conley avec une inscription mentionnant le couvent du Beuvray et la date de 1634. Le couvent possédait un moulin dont le souvenir demeurait à l'époque de Baudiau dans le nom d'une pièce de terre appelée l'Ecluse du Moulin. Ce moulin existait encore en 1627 et apparaît semble-t-il sur la carte Cassini. Après l'occupation du Beuvray comme capitale des eduens, le Beuvray connu une grande notoriété par ses foires et assemblées qui s'y déroulaient depuis le moyen-age et attiraient une foule considerable. La carte Cassini (XVIIIe) indique bien l'ancien oppidum par "ancien camp" mais aussi "place de foire" et toutes les chemins ou anciennes voies qui le desservaient.