Lormes fut affranchi au XIIIe et les habitants eurent le droit de fortifier la ville. En sus des deux châteaux fortifiés (voir fiches) dont l'enceinte n'était pas assez vaste pour abriter la population en période trouble, ils firent bâtir murailles et fossés. En 1412, les armagnacs prirent la ville et rasèrent les châteaux: seul celui de Lormes Chalons fut reconstruit. La fortification comprenait 21 tours et trois portes: la porte St-Jacques, la porte du Foulon et la porte St-Alban. Cette derniers, la plus importante avec herse fermant un "passage étroit en arcade" et pont-levis, avec logement du garde dans une pièce à l'étage. Au sommet , place du guetteur de nuit, se trouvait l'horloge publique qui fut transférée, en 1840, dans le nouvelle hôtel de ville. Puis la porte fut détruite. Comme le montre la copie d'une carte de 1600, l’église St Alban et une grande partie du bourg (dont la rive gauche de l'Auxois) n'était pas dans l'enceinte fortifiée.La carte Cassini du XVIIIe indique bien le bourg fortifié. On retrouve la mémoire de ces fortifications dans la toponymie, le tracé de rues suivant les fossés ou les murailles et surement quelques éléments de maçonnerie dans des maisons ou murs. Ce dernier aspect meriterait d’être mieux étudié in situ.