Enjambant le Garat, ce pont en pierre date du début du XIX e siècle. Il est nettement indiqué, avec ses deux arches, sur le cadastre de 1842. La carte Cassini (v 1760) indique la route royale de Moulins à Chatillon en Bazois mais pas de pont semble t il. Selon une archive citée par J. et S. Bernard, au milieu du XVIII e siècle, on bâtit une passerelle en bois pour les piétons et cavaliers. Ainsi, malgré sa demande, le carrosse de Mr de Ganay continua de passer par le gué… ". Des gravures anciennes de la ville fortifiée montrent des ponts en bois . Ils devaient être surement constitués de pieux, poutres et planches, donc facilement démontables en cas d'attaque en retirant quelques planches et poutres. De plus la carte Cassini indiques deux routes royales ce qui laisserait supposer certains passages à sec sur ces rares " routes carrossables" pour l'époque. Aujourd'hui restauré, il a gardé son aspect avec ses deux larges arches, sa pile centrale et ses parapets constitués de deux rangées de blocs de grès taillée. Les visuels anciens du début du XXe ne montre pas d'élargissement, ni reprise du pont. L' ancien passage à gué est toujours partiellement visible.
Antérieurs aux années 1840, les ponts en pierre ou autres ouvrages (en pierre-bois), étaient trop rares en Morvan, pour ne pas les mentionner. Il fallut attendre les années 1840-50 et suivantes pour voir se développer le réseau routier du Morvan et aussi la construction de nombreux ponts en pierre. Sur certaines rivières, en sus du passage à gué, on pouvait trouver une passerelle charpentée tout en bois, afin que piétons, cavaliers et selon la route, attelages, « passent à sec ». Pour les ruisseaux et rus, une dalle de granit (ou pierres) ou une poutre pouvaient être étaient posée entre deux rives, sinon des pierres placées dans le lit du ru.