Grâce aux recherches et écrits de Philippe Landry, nous avons des éléments précis sur ce moulin.
Le moulin de Roussillon, au lieu-dit du même nom, était affermé en 1468 vingt setiers de seigle à la mesure du lieu. En 1788, les Beauvoir-Chastellux vendirent la papeterie qu'ils exploitaient, en même temps que les moulins de Blain-le-Vieil, des Viollots, de Cussy et de Roussillon, en conservant une rente féodale. Le Rouquion fut vendu à Jacques Raynier, papetier qui l'exploitait déjà, à charge pour lui de le payer en vingt ans. À la fin du XVIIIe siècle, il comportait deux moulins, un étendoir, un fournier avec deux fours... Le papetier employait des saisonniers, hommes ou femmes selon les travaux. Il était aussi commerçant : avec sa voiture et sa jument abrités dans l'écurie, il pouvait aller vendre sa production sur les marchés et en rapporter du chiffon. En 1827, le moulin est imposé comme moulin, foulon et huilerie. Il possède en 1850 trois roues à augets sous une chute de 2,50m. En 1907, une annexe est aménagée en battoir "à trèfle" et dans les années 1920 d'après une source locale, le moulin de Rouquion a écrasé de la castine venant d'une carrière de La Petite Verrière. La castine servait à aider à faire fondre le minerai de fer pour fabriquer la fonte et l'acier.