La gare de Lormes a ouvert lors de la construction du premier tronçon Corbigny-Ouroux, en août 1901. Puis en 1908 le troncon jusqu'à Sailieu fut terminé avec 25 gares et arrêts. Quatre trains journalier mettaient env 5 h pour les 80 km. la commune avait aussi deux arrets à Sommée et Planvoy.
Encore en bon état, elle a gardé son ancien plan (quai, gare, hangar…).En moellons enduits et brique, on trouve le batiment d’accueil des voyageurs avec l’appartement, à l’étage du chef de gare, et accolé un hangar à marchandises. Un édicule pour les toilettes et la lampisterie complètent ce plan , reproduit dans les autres gares du Morvan. Aujourd'hui en rénovation, elle a été transformée en restaurant et accueil du camping.En proximité, on trouve l'étang du Goulot, qui avec deux autres étangs en amont permettait de" flotter" les buches du Morvan sur l'Auxois puis l'Yonne. Les buches (moulées) du Morvan "chauffèrent" Paris de 1550 à env 1850.
Le Morvan fut traversé par deux lignes du « Tacot » (chemin de fer économique) des années 1900 jusqu’à la fin des années 30, avant le développement des autocars : Corbigny-Saulieu et Château-Chinon-Autun. Ces petits trains (3 à 4 wagons) quotidiens transportaient les gens (et écoliers) et des marchandises diverses : bétail, volaille, bois, chaux, pierre. De nombreuses gares et haltes ponctuaient les itinéraires. Les arrêts y étaient assez longs, les wagons manoeuvrant pour charger le bois de chauffage, les étais de mine, les traverses de chemin de fer, et les produits d'épicerie (dont le vin). Le trafic voyageur fut interrompu vers 1931, et celui des marchandises en 1936. Les voies furent démontées vers 1939. Jusqu'en 1939, cinq chefs de gare se succédèrent à Lormes. Le 8 septembre 1943, elle fut vendue à la commune de Lormes pour la somme de 11000 francs.