Au lieu dit le Moulin de la Ruchette, au bord de la Dragne, existait plusieurs anciens moulins et des maisons, fermes. La carte de Cassini (v 1750) indique deux moulins dont un nommé "à écorce". Le cadastre de 1835 montre plusieurs bâtiments de tailles diverses et des biefs (qui traversent deux moulins). On y trouvait des moulins à tan, à grain et à huile. Les écorces de chêne extraites au printemps étaient amenées par ballots d'1m environ au moulin qui les pilait. La poudre d'écorce produite (le tan) était mise en sac et exportée vers les tanneries pour traiter les peaux. Cette activité et revenu complémentaires étaient très importants en Morvan, et pratiqués jusqu'aux années 1950. L' huile de navette ou de noix étaient utilisée pour la cuisine et avant pour l'éclairage. Selon Ph Landry, en 1832 le site comprend "deux moulins à grain, deux à tan et un à huile". En 1864, " le meunier Martin dispose d'une force de 5 chevaux et de deux roues à seaux. Il travaille le blé, l'huile et l'écorce" . Selon la mémoire locale, plus de 22 personnes vivaient et travaillaient sur ce site qui semble s'arrêter de fonctionner vers 1900. A noter la proximité d'importante mines de fer dans la montagne au sud.
Aujourd'hui il subsiste quelques ruines, des maisons et dépendances formant un ensemble hétérogène mais denses où il est difficile de retrouver traces des moulins et des biefs.