Dans le hameau de La Chaume se trouve un moulin à tan, appelé aussi battoir à écorce de chêne, construit par Jean Maratray au XIXe siècle. Il fonctionna avec son petit-fils Albert jusqu'aux années 1950-60. Ce moulin pilait les écorces de chêne que l'on apportait (de mai à juin). La poudre mise en sac de 50kg, était chargée sur une charrette tirée par des vaches jusqu'à la gare du tacot à La Petite Verrière. Elle était vendue aux tanneries Chavet et Philibert à Autun pour le traitement des peaux. Chaque convoi ferrovière pouvait transporter 8 tonnes de tan. Au début, la bâtisse n'était pas couverte, il s'agissait d'un simple mécanisme en bois: trois piliers de chêne terminés par trois couteaux chacun. Une roue de trois mètres de diamètre était entraînée par un canal de dérivation de la rivière du Grand Vernet et transformait le mouvement rotatif en un mouvement de haut en bas. Au maximum il pouvait pulvériser 500kg d'écorce en 2h ou une tonne dans la journée. Aujourd'hui, le moulin-battoir sert de grange et son mécanisme a disparu. Une mémoire locale du hameau Le Creux (Anost) se rappelle d'y avoir emmené ses écorces dans mes années 1950-60.