Putois

Mustela putorius

Tête+corps : 380-460 / 280-380 mm ; queue : 100-160 / 100-130 mm ; poids : 750-1 600 / 430-840 g
Morvan : l'pitou, l'putôès, l'pitôès, l'pitois. Anglais :polecat. Allemand : Iltis . Hollandais : bunzing. Italien : puzzola.

Le putois a un dimorphisme sexuel toujours accusé. Un corps allongé et cylindrique, des pattes courtes, une tache blanche au bout du museau, le dessous du cou noir, un duvet jaunâtre clair et de longs poils blancs à la racine, noirs le reste de la longueur, permettent de l'identifier facilement. Sa réputation de puant est due à une substance odorante forte libérée par les glandes anales en cas de frayeur ou de douleur. C'est le cas lorsque l'animal est pris au piège. Ce phénomène lui a valu son nom.

Ses habitats préférés sont les zones humides, les bordures de cours d'eau, les proximités d'habitations. Dans les grandes forêts, il se cantonne aux lisières. Mais sa plasticité comportementale lui permet de s'adapter aux milieux les plus diversifiés, aussi bien les milieux relativement ouverts, le bocage et ' l'openfield ', que les milieux moyennement boisés.

Animal nocturne, il quitte son terrier le soir et peut effectuer des déplacements de plusieurs kilomètres. Très nettement carnivore, il est très éclectique dans le choix de sa nourriture : rongeurs (campagnols, souris et surmulots) et lapins sont ses proies principales. M. Roger qualifie le putois de spécialiste du lapin quand ce dernier est abondant, sinon il est opportuniste et consomme des proies secondaires. Il mange également des gastéropodes, des insectes, des reptiles et des amphibiens. Ces derniers font l'objet d'une attention particulière au printemps. Le putois consomme peu de fruits et de végétaux. Il fait des réserves et accumule les proies. Ce mustélidé est adapté à la recherche de nourriture sous terre et emprunte les galeries des gros rongeurs et des lapins. Le putois a été domestiqué depuis l'Antiquité et sélectionné à des fins cynégétiques. Le furet, la forme albinos du putois, est encore utilisé pour la chasse au lapin dans les garennes.

crotte

Le rut a lieu généralement en mars-avril. La femelle met bas dans un terrier, sous les racines d'un arbre, dans un pierrier ou même dans un bâtiment. Elle a une seule portée par an, en moyenne de quatre à six jeunes, déposés dans un nid de plumes, de poils et d'herbes sèches.

Depuis 1950 environ, les populations françaises de putois subissent un déclin général dont les causes sont imprécises. Le putois est vulnérable au piégeage, cause principale de sa raréfaction en Grande-Bretagne et surtout aux bouleversements des milieux tels les assèchements des zones humides, les corrections des cours d'eau, la disparition des mares, des haies et des bosquets, la raréfaction des ressources alimentaires (lapins-myxomatose et rat-dératisation). La route fait souvent beaucoup de victimes et des cadavres sont fréquemment vus sur la Nationale 6 entre Avallon et Saulieu. Son classement possible parmi les ' nuisibles ' justifierait une enquête sérieuse sur l'ensemble de la Bourgogne pour clarifier son statut dans les différentes régions biogéographiques.

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