Fouine

Martes foina

Tête+corps : 430-500 / 400-460 mm ; queue : 230-270 / 230-250 mm ; poids : 1 500-2 100 / 1 000-1 600 g
Morvan : lai fouîne, lai foêne, fouin, fouègn. Anglais :beech marten. Allemand : Steinmarder. Hollandais : steenmarten. Italien : faina.

Très semblable à la martre, la fouine a une fourrure composée d'un duvet gris clair et de longs poils foncés qui laissent apparaître la bourre. Une tache blanche, appelée bavette, s'étend de la gorge jusqu'aux pattes antérieures.

La fouine est par excellence le carnivore des villages. Ses abris et gîtes sont très divers : tas de paille, vieux murs, ronciers, arbres, falaises, tas de bois, sous-toitures des greniers, dépendances tranquilles. Elle a une prédilection pour les environnements rocheux contrairement à l'espèce précédente, la martre, plus forestière. Cette différence d'utilisation du milieu diminue la compétition entre les deux espèces de morphologie semblable. Dans un paysage agricole, les lisières, haies, bosquets et alentours des villages sont bien fréquentés contrairement aux champs et aux prairies qui sont évités. Sa plasticité comportementale fait qu'on la rencontre même au centre des villes comme Saulieu, Château-Chinon, Dijon et Auxerre. Les maisons, granges, hangars calmes sont visités. A ces constructions, s'ajoutent les églises dont 14 % sont fréquentées par la fouine dans la zone d'étude.

La fouine récolte une partie de sa nourriture au hasard de ses déplacements quotidiens dans des sites privilégiés. Les vergers, les poulaillers, les granges, les dortoirs de passereaux sont exploités régulièrement.

Des fèces récoltés dans un bâtiment à Gien-sur-Cure et à Saint-André-en-Morvan contenaient : des fruits, notamment des cerises, des framboises, des pommes et des prunes, mais aussi des insectes (le géotrupe et la grande sauterelle verte), des coquilles d'oeufs et des plumes de passereaux et de poule, des petits mammifères (musaraigne musette, campagnol des champs, surmulot, rat d'eau, mulot, campagnol roussâtre, souris grise, lérot, rat des moissons), et des restes de poissons (déchets ménagers ! ). La fouine ingère des végétaux, essentiellement du millet et du chiendent, pour favoriser le transit intestinal et éliminer les parasites. Ce régime omnivore très éclectique est typique d'un prédateur opportuniste tout à fait généraliste.

Sa reproduction est identique à celle de la martre et se caractérise par le phénomène d'ovo-implantation différée ou diapause embryonnaire. Le rut a lieu de juin à août et les embryons ne s'implanteront dans la membrane utérine qu'en hiver. Au printemps, la femelle donnera naissance de deux à cinq petits qui seront allaités pendant deux mois.

Comme partout en France, la fouine est commune en Bourgogne et dans le Morvan en particulier. Les greniers des habitations sont visités par ce mustélidé qui y chasse activement les rongeurs indésirables. Ce raticide naturel peut se faufiler dans un trou de 8 cm de diamètre. Sa mauvaise réputation tient au fait d'individus effectuant des carnages dans les poulaillers. Sa présence est également mal tolérée à cause des dégâts dans les matériaux d'isolation (la laine de verre), des joutes bruyantes entre les individus à la période des amours et des dépôts de crottes (crottoir) nauséabonds.

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