Les hautes herbes des zones marécageuses

Développées dans les secteurs humides, ces communautés de hautes herbes correspondent à un stade d'abandon des pratiques agricoles dans les prairies humides. Très concurrentielles vis-à-vis des espèces prairiales par leur taille et leur capacité de multiplication, elles annoncent un boisement prochain, stade d'équilibre naturel de la végétation dans nos contrées. Malgré l'intérêt biologique et paysager qu'elles génèrent, c'est une marque de recul de l'activité agricole que le Parc et ses partenaires tentent de juguler.

Molinie bleuâtre

Molinia caerulea (L.) Moench

Cette graminée sociale des terrains pauvres et humides possède une très forte capacité de colonisation. Elle arrive à former des tapis continus qui bloquent le développement de toutes les autres espèces. Les grosses touffes qu'elle forme s'appellent des touradons.

Lysimaque commune

Lysimachia vulgaris L.

Avec ses grandes feuilles attachées généralement par trois et ses fleurs jaune d'or, la Lysimaque se reconnaît aisément. Elle préfère les sols riches et mouillés. C'est une plante tinctoriale : teinture brune avec les racines, jaune avec les parties aériennes.

Cirse des marais

Échairdon, Bâton du Diable

Cirsium palustre (L.) Scop.

Improprement appelé chardon, le Cirse des marais présente une tige ailée-épineuse caractéristique. Sa présence témoigne de conditions de sols moyennement riches et bien sûr humides. Il est apprécié des abeilles (plante mellifère).

Canche cespiteuse

Deschampsia cespitosa (L.) Beauv.

Cette graminée en larges touffes compactes présente des feuilles aux nervures très saillantes qui grattent fortement lorsqu'on la touche. Typique des sols assez riches, frais à humides, elle peut devenir envahissante.

Angélique sauvage (ou des bois)

Angelica sylvestris L.

{C}

Outre qu'elle pousse dans les zones humides et riches, ses fruits à ailes membraneuses ressemblant aux pages d'un livre ouvert évitent la confusion avec la Grande Berce (U4). Ses grandes tiges creuses, atteignant parfois deux mètres de haut, persistent en hiver. Légèrement odorante, elle diffère de l'Angélique aromatique des jardins employée confite en pâtisserie.

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