Bourgogne : Herbe de la Saint-Roch, nom donné au genre Pulicaria.

Description :
Plante vivace, odorante, à rhizome, et à tige feuillue haute de 20 à 60 cm, laineuse à duveteuse, dressée et ramifiée. Les feuilles sont alternes, ovales à forme de fer de lance, les inférieures à 'tiges' et disparues à la floraison, les autres sans 'tiges' sont plus larges à la base, entourant plus ou moins la tige, toutes ondulées, à dents espacées, vertes et rudes au-dessus, grises et duveteuses dessous. Nombreux capitules de 1,5 à 3 cm de diamètre, disposés en fausse ombelle large, à fleurs ligulées (plus de 15) à la périphérie et tubulées au centre, toutes de couleur jaune.

Biologie - Habitat :
La Pulicaire dysentérique fleurit de juillet à septembre et affectionne les milieux ensoleillés, sur sols mouillés et riches. Elle colonise prairies fraîches et inondables, bords des chemins, fossés humides et bords des eaux calmes.

Répartition - Statut :
Espèce fréquente partout en France et plus rare en montagne. Elle est très commune en Bourgogne et moins fréquente sur silice.

Menaces :
Espèce non menacée à court terme, ni en Morvan, ni en Bourgogne.

Divers :
Du latin pulex : puce, plante utilisée comme insecticide, et dysentericus : qui guérit la dysenterie.
Plante mellifère.
La Pulicaire commune (Pulicaria vulgaris) ou Herbe de Saint-Roch est une espèce proche de la Pulicaire dysentérique, cependant cette espèce 'protégée nationalement' est très rare et considérée comme disparue ou presque à ce jour en Morvan et en Bourgogne.
A la Saint-Roch, notamment en année sèche, la Pulicaire commune se fait rare, les habitants cueilleront la Pulicaire dysentérique, fort ressemblante. Cette dernière assurera un rôle de protection identique.
La fête de la Saint-Roch, patron du bétail, a lieu le lendemain de l'Ascension. Cette herbe est cueillie le matin de la Saint-Roch. On rapporte, à l'image de Saint-Roch, que 'cette herbe protégeait les familles de la peste dans l'ancien temps'. Les tiges fleuries sont bénies par le prêtre lors de la célébration de la messe, et après l'office ces herbes sont suspendues dans les étables, les poulaillers, les bâtiments domestiques et parfois même dans la maison, pour se garder des malheurs et des maladies.