A l’extrémité sud du village, proche de l’ancienne église paroissiale Saint-Pierre (inscrite aux MH), existait un monastère de femmes, aujourd'hui disparu. Il fut fondé dans la deuxième moitié du IXe siècle, vers 863, par le comte Girard de Roussillon et son épouse Berthe, selon le vœu de leur fille. Sa localisation reste incertaine, mais pressentie à l'entrée sud du village. Il est avancé que l’église St Pierre, attestée au Xe, était à l'origine, celle du monastère (voir fiche) et dans laquelle un chapiteau carolingien a été découvert. Bernard Lacroix localise le monastère à peu de distance des emplacements dénommés « Montplaisir » et « Sur les caves ». Saint-Père bien qu’appartenant à Girard relevait du roi de France : la fondation fut confirmée par Charles-le-Chauve en 868. Le couvent bénédictin des « Servantes de Dieu » dura onze ans, tout au plus, selon l’abbé Pissier. A la fin du IXe siècle, il fut complètement rasé, et les religieuses tuées lors des raids de sarrasins. Il fut transféré sur la colline de Vézelay, converti en monastère d’hommes et mentionné comme tel en 878 par le pape Jean VIII.
Le nom de "vizeliacus" est mentionné vers 865 par le pape Nicolas Ier pour le monastère de Vezelay à St-Père. Lors de l'implantation du nouveau monastère sur la colline, le nom aurait été gardé. Saint-Père serait donc à l'origine du célèbre site de Vézelay.