Rue du Commandant Blin, anciennement rue James, fut bâti un important couvent du XVIIe s. Fondé et financé en 1629 par Gabriel Reullon, il fut tenu par les religieux du tiers-ordre de St François autrement dits pénitents ou de Picpus (nom du village du siège de la communauté , alors banlieue de Paris). Sa construction se fit en plusieurs étapes: l'église de 1633 à 1642 (transformée en étable au XIXe s), le cloître en 1680. Un incendie en 1706 le dévasta partiellement ce qui nécessita la reconstruction de la charpente de l'église et du logis. Après la Révolution , il devint prison, gendarmerie puis manufacture d'armes avant d'être remanié aux XIX e. L'Inventaire de 1795 cité par S. Bernard est éloquent ; au RDC : cloitre, trois chambres à feu, cuisine, réfectoire, fruitier et cabinets; à l'étage: 17 cellules dont une avec cheminée; dépendances: deux écuries et des chambres de domestiques. Suite à des querelles internes et externes, puis avec la Révolution le couvent et ses biens sont vendus. Parmi ses biens (souvent des dons) il y avait divers domaines alentours (Morillon, Beauné, Corcelles,Champcourt) et les carrières de James. La carte Cassini (v.1760) indique bien, par son sigle, le couvent d'homme (mais pas celui des femmes les Ursulines ?).
Aujourd'hui , inscrit aux M.H., son aspect architectural XVIIme persiste en partie, avec son corps de logis et l'église couverts en tuiles plates, le jardin et le cloitre.