Au pied du village, à proximité d'un étang (aujourd'hui à sec), se trouvait le moulin d'Aigrevaux. Il est cité pour la première fois dans le terrier de la seigneurie d'Anost en 1470: "Le dit Guillaume Raquin confesse tenir dudit écuyer un moulin moulant avec batteur assis sur la rivière dudit Aigreval garni de meules, de deux roues… Le moulin et le batteur sont couverts d'aissaumes, une écluse retient l'eau". Le moulin est reconstruit puis exploité vers 1744 par le Jean Bailleau, meunier d'Anost, et Hugues Lamour, maréchal à Roussillon. Ils ont autorisation de ramasser le bois de hêtre et le bois blanc du seigneur pour cette construction. Les preneurs doivent au seigneur 3 livres par an, mais le droit passe à 140 et douze poulardes si le moulin de Blain-le-Vieil vient à fermer. En raison de la concurrence faite au moulin de Blain, le moulin d'Aigrevaux doit verser à son meunier une rente de 30 livres par an. En 1851, le moulin disposait d'une force de 5 chevaux et de deux roues à augets. Il travaillait le blé et l'huile (cylindre et presse à bras). Six mois par an, le meunier était contraint de chômer par manque d'eau. En 1905, le moulin d'Aigrevaux, sauf l'huilerie, fut détruit par un incendie.