Foires

Pour trouver les objets de première nécessité, le Morvandiau devait se rendre dans les grandes foires. Les foires en dehors des marges du massif du Morvan furent les plus importantes et les plus nombreuses. A l'intérieur du massif, le commerce était plus misérable et la vente de boeufs de travail était la principale transaction. C'est surtout aux foires de saison que se passaient les transactions les plus fortes. A Corbigny (sept foires), le Morvan vendait ses bois, à Châtillon-en-Bazois (dix foires), à Saint-Saulge (dix foires), à Moulins-Engilbert, il échangeait ses troupeaux contre du cuir, des vêtements, des chandelles ou des outils. Avallon était le grand marché du blé, Saulieu vendait ses draps, ses cuirs produits dans ses tanneries, mais aussi les vins de Bourgogne et la boissellerie rapportés par les galvachers.

Mais en Morvan, aucune ville n'accueillait de foires aussi importantes que celle d'Autun. Se tenaient à Autun un marché par semaine, une foire par mois et surtout deux foires annuelles, celle de mars et celle de septembre. Ces deux dernières foires fixaient les prix des produits pour toutes la région et toute l'année.

L'ouverture du réseau routier, au milieu du XIXème siècle, facilite l'accès des petits marchands et des colporteurs au Morvan. Les foires sont de plus en plus nombreuses mais de moins en moins importantes ; la variété des produits vendus est également de plus en plus large. Saulieu devient le lieu de transit des chevaux entre le Morvan et le Semurois. Montsauche vend la paille qui sert à tresser les toits des chaumières, aux rempailleurs de Dijon et de Paris.

Autun, malgré la décroissance de sa population, reste toujours la référence en matière de foire. Comme celle de septembre qui fixe les prix du bétail, dont la majorité est morvandelle, la foire de mars fixe les prix des domestiques pour toute la région. Dans les grandes foires, la louée : des journaliers, surtout, et des domestiques venaient se 'vendre' pour des travaux plus ou moins longs. Certains se distinguaient par un signe particulier sur le chapeau selon leur activité. à la Saint-Ladre, le 1er septembre à Autun, il se vend annuellement 150 boeufs gras, 1 300 boeufs de travail, 150 vaches à lait, 100 vaches grasses, 4 400 moutons gras, 200 porcs gras, 550 chevaux. Les distillateurs, les sucriers du Nord et les Picards viennent chercher les boeufs de travail que l'on engraisse avec la pulpe de betteraves avant de les vendre sur le marché de Paris.

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